Dessin : Frederik Peeters
Année : 2007
Synopsis :
Paris – Quartier des Halles- Juillet 2003. Dans l’atmosphère moite d’un été suffoquant, Pierre Dragon planque dans les locaux d’un laboratoire dentaire avec une équipe réduite constituée pour l’occasion.
Ils surveillent un magasin de fringues soupçonné d’importer en fraude des vêtements depuis les Etats-Unis via Anvers. Pierre est membre des RG et le trafic est soupçonné alimenter en cash une filière terroriste du Moyen-Orient. En hauts-lieux on veut épingler Simbad, le chef du réseau et l’équipe a carte blanche.
De filatures en infiltration, Dragon va mettre à jour un trafic de limousines de luxe qui opère en été entre les Champs Elysées et l’Avenue Georges V pour véhiculer les riches touristes du Moyen-Orient qui s’installent l’espace d’un mois dans les beaux quartiers parisiens.
Mais toutes les vérités ne sont politiquement pas bonnes à dire.
Avis :
Avec ce premier tome de la série RG intitulé Riyad-sur-Seine, on plonge dans le quotidien des Renseignements Généraux, entre investigation et planques interminables.
Colosse rusé, Pierre Dragon nous entraîne dans son univers peuplé de trafiquants, d’agents secrets et de collègues jaloux.
Roman graphique réaliste, RG évite les écueils de la surenchère et de l’invraisemblable. Le parti pris des anecdotes scénaristiques (la situation de famille de Dragon, les raisons de son engagement dans la police, les conflits internes entre services,..) renforce la crédibilité de l’album.
Si le personnage de Pierre Dragon apprécie les films de Bruce Willis, on est beaucoup plus proche de 36 quai des orfèvres que de Piège de cristal.
Tiré de faits romancés, le scénario est le fruit de la collaboration entre Pierre Dragon, un ex des RG, et Frederik Peters (Lupus, les Pilules bleues) dessinateur reconnu. Dragon, un ex des RG témoigne : « une fiction, mais si proche de ce que je vis qu’on pourrait s’y méprendre. »
Frederik Peters, dessinateur suisse tendance underground met en couleur avec brio cette intrigue. Le dessin est sobre et les planches sont très agréables. C’est rythmé, sobre, quasi-documentaire. Un très bel album qui vous donnera en outre l’envie de découvrir le second opus de la série Bangkok-Belleville.
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