Dessin : Andreae
Synopsis :
Il était une fois un royaume fabuleux nommé Ponduche dans lequel on faisait fort cas du fenouil. Son auguste souverain, le bon roi Iréné le Magnanime s’était entiché d’une sculpturale jeune femme prénommée Aïcha, prétendue princesse orientale, et dont il devait accomplir les 17 désirs avant de pouvoir caresser l’espoir de l’épouser.
Un beau matin, débarqué la veille d’un navire en errance sur les mers depuis deux ans, un jeune peintre de marine prénommé Eugène reconnait en la princesse une vile aventurière du nom de Manie, qui, accompagnée de ses quatre fidèles Saugres, écume les cours royales pour y dérober d’anciennes pièces d’une monnaie n’ayant plus cours. Le jeune peintre est emprisonné tandis que la jeune femme va devoir se présenter devant la cour de justice royale pour y répondre des accusations portées à son encontre.
Pendant ce temps, à l’autre bout du royaume, un ancien officier en retraite, chasseur de primes occasionnel, parcourt le pays à la recherche de la jeune femme pour la ramener dans les geôles de la Reine Ether à la demande de cette dernière. Cet officier voyage flanqué d’un étrange lapin amoureux. Leur chemin va croiser celui du Professeur Aristide Breloquinte, spécialiste des Chonoptères – ces oiseaux fabuleux, maîtres du temps. Le scientifique va leur faire d’étranges révélations quant à la jeune aventurière.
Pour être complet, il ne faut pas omettre de préciser que dans le royaume de Ponduche, on a perdu le Nord et que, dans l’ombre tapie de la mémoire collective, l’étrange Arracheur de temps veille.
Vous êtes maintenant parés pour vivre la grande Aventure.
Avis :
Jusqu’à présent, quand je fermais les paupières pour accéder aux mondes fantastiques de mon imaginaire, je pouvais au loisir choisir de cheminer sur les chemins paisibles de la Contrée des Hobbits, m’extasiant aux tours de magies de Gandalf le Gris, chevaucher sur le continent de Westeros aux côtés des seigneurs de Winterfell ou batailler contre les redoutables forces de l’Empire aux côtés des maîtres Jedi. Désormais, ma cartographie mentale s’est enrichie d’une nouvelle destination et je peux désormais choisir de partir voguer sur le Laps, le bateau laboratoire du professeur Aristide Breloquinte, à la recherche des fabuleux Chronoptères dans le royaume de Ponduche.
J’exprime ici toute ma gratitude aux auteurs d’Azimut pour m’avoir offert tout un nouveau champ de possibilités et notamment ce merveilleux bestiaire ornithologique que constituent les chonoptères, oiseaux mécaniques qui pondent des œufs d’où sortent les Saugres, ces étranges créatures.
Avec Azimut, les auteurs nous transportent dans un monde fantastique et poétique au sein duquel se croisent une galerie de personnages étranges, tantôt inquiétants, tantôt attachants. Vous y croiserez des aventurières toutes en formes, des lapins amoureux échappés de l’univers de Lewis Carroll et des hommes fragiles mais curieux et courageux.
Dans la lignée d’un Loisel (pour la Quête de l’oiseau du temps) ou d’un Arleston (pour la saga originale des Lanfeust), Azimut nous transporte dans un monde possible hanté par une appréhension terriblement humaine, la peur de la mort et de son corolaire, le temps qui file, irrémédiablement, naturellement.
A l’occasion de la parution du second tome, j’ai découvert cette série et cette lecture figure au rang de mes grands coups de cœur de cette année 2014. Une superbe lecture.
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