Dessin : Matthieu Bonhomme
Synopsis :
Tandis qu’Harvey Drinwater est rentré à Boston pour rédiger et publier ses chroniques hebdomadaires sur l’Ouest Sauvage dans un nouveau journal, il reçoit un télégramme de Ivy Forrest, son correspondant local au Texas, qui le somme de revenir à Fort Worth pour lui porter secours.
De fait, les anciens associés de Sam Bass, l’ancienne terreur locale que Forrest et Drinkwater ont contribué à faire arrêter, ont décidé de l’attirer dans un piège pour lui régler son compte. De retour au Hell’s Half Acre, le pire trou à rats de tout l’Ouest, Drinkwater échappe à un premier guet-apens pour retrouver Forrest. Les deux compères vont devoir ruser et compter sur leur bonne étoile pour se sortir de ce mauvais pas sans trop d’égratignures.
Drinkwater ne va pas tarder à trouver sur son chemin une pléiades d’individus romanesques qui pourront alimenter ses chroniques si jamais il s’en sort. De Butch Framboise, garçon vacher aux poings de plomb et au langage fleuri au légendaire Marshall Wyatt Earp en passant par un soudard manchot et imaginatif, ce Texas regorge de personnages hors du commun.
Pour corser le tout, Drinkwater va également devoir composer avec les sbires de l’agence Pinkerton, envoyé par le vieil O’Brien – son ancien éditeur – qui s’est offert leurs services pour le liquider afin d’assouvir sa vengeance.
Entre convoyage de troupeaux, chasse au trésor et embuscades en tout genre, Harvey Drinkwater n’est pas au bout de ses aventures.
Avis :
Avec le tome 2 de Texas Cowboys qui marque le retour de Harvey Drinwater, le pied-tendre bostonien en quête de la grande Aventure, le duo Trondheim – Bonhomme nous offre une nouvelle collaboration réjouissante et enlevée.
En effet, après Omni-Visibilis (2010) et Texas Cowboys Tome 1 (2012) – tous deux paru chez Dupuis – les deux auteurs nous offrent un second opus toujours aussi inspiré, riches en rebondissements et superbement dessiné.
Servi par une intrigue non linéaire découpée en chapitres (n’hésitez pas à le relire pour remettre les morceaux du puzzle dans le bon sens) cet album nous propose un western moderne teinté de beaucoup d’humour et de quelques saillies mémorables.
Si Harvey sert toujours de fil rouge à ce récit ; on se plait à suivre les pérégrinations d‘une jolie galerie de personnages hauts en couleur. On sent que les auteurs prennent un véritable plaisir à imaginer et à dessiner ces scènes de bagarres, ces duels au pistolet, ces cavalcades dans la poussière.
Si Drinkwater a perdu une partie de sa candeur et de sa couardise, il a gardé cette curiosité qui lui permet de se lancer tête la première dans des aventures rocambolesques pour le plaisir de les vivre et pour disposer de matière première en quantité pour alimenter ses lecteurs. Ne poursuivant aucun idéal, il s’affranchit de la Morale et n’hésite pas à faire preuve de pragmatisme quand il s’agit de sauver sa peau, quitte à y laisser un peu de sa fierté.
Dans la catégorie Western Texas Cowboys est plus proche de la série Lincoln (des frères Jouvray) que d’un Comanche ou d’Un Blueberry. Ce que la série perd en héroisme, elle le gagne en humour.
La mise en page et la colorisation sont toujours aussi plaisantes. Merci les gars. Très bonne lecture.
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